Galère, Galère !
Une spéciale un peu difficile avec des passages de sable ou le 202 peine à 20 km/h, alors que la moyenne demandée est de 45 km/h.
On ne peut pas demander plus à notre petite 202.
Elle est un peu trop chargée, les pneus moyennement adaptés, pneus plus larges que les traces de la piste, et une motorisation un peu juste .Mais ce n 'est pas grave , nous ne sommes pas là pour gagner mais bien pour se faire plaisir .........
Donc, tant pis pour le chrono, on s'est juré d'être à Dakar.
Jusque là tout allait bien, puis départ de la liaison vers le bivouac à 350 km et là l'enfer a commencé !
Des dunettes, des pierres, des km et puis ... plus rien !

Les voyants rouges, de la fumée, de l'odeur et du liquide de refroidissement sous la voiture !
On essaie rapidement de faire un diagnostic, mais le temps presse, la nuit tombe.
La 203 tente vainement de nous remorquer, mais elle chauffe comme toutes les autres voitures qui essaieront de le faire.
Nous voici donc abandonnés en plein désert mauritanien avec de l'eau et des rations supplémentaires, balises de détresse déclenchée dans l'attente du passage probable du camion balai prévu vers 2 h du matin !
Angoisse, angoisse ...
Par rapport à l'instant présent, et au futur (remorquage, réparations ...) c'est tout cet entêtement qui nous a amené dans cette situation qui nous en sortira !
Eric imagine et inspecte toutes les causes possibles.
Au bout de trois heures, il semblerait que ce soit une fuite d'huile sur une durite et une surchauffe moteur qui entraîne en chaîne une multitude d'évènement que je ne saisis pas complètement.
Bref, ça redémarre enfin, sans chauffer.
Émotion à son comble !
Nous reprenons le rodéo dans les dunes et tombons sur des amis belges ensablés jusqu'aux essieux ...
Au bout de 30 mm, c'est gagné nous les avons aidés à sortir de là, grâce aux pelles, câbles et treuils.

La nuit tombe,mais à 2 voitures, on se sent moins seuls.
Nous suivons scrupuleusement les indications du road book et après avoir éviter des chameaux, et les pièges de la piste, c'est finalement vers 22 h que nous arrivons au bivouac ! Ouff !
Joie ( oui oui on peut dire joie) de ceux qui avaient été contraints de nous abandonner de nous voir enfin arriver !
Cette journée fut une hécatombe pour beaucoup de concurrents, un autre équipage mixte a fait son premier tonneau, traumatisant paraît-il !
D'autres ont bricolé toute la nuit.
La 203 a jardiné, (dans le jargon : perdu sa route), sur la fin de la liaison et le pinz a rejoint directement Nouakchot avec une fuite d'huile.
Cette nuit sur nos lits de camps, dans nos tentes, ce bivouac sans sanitaires ni eau, valait bien une nuit dans un palace...

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